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dimanche 15 mai 2016

Pour en finir avec le "corps de plage" #BeachBodyReady

Un post rapide (pour de vrai) sur le blog histoire de vous annoncer avec une joie infinie qu'un loooong article tapé de mes dodus petits doigts, pour démonter le concept de "corps de plage" en 10 conseils body positive, vient de paraître dans le tout dernier Plump Magazine !


Je ne vais pas spoiler complètement le contenu de celui-ci en ces lieux, car non seulement ce serait contre-productif mais en plus, cela vous priverait de feuilleter cette chouette édition body posi avec, entre autres, Lily Hook qui a pris en photo Marine aka @MetauxLourds et Fanny alias @ThisIsKiyemis... Ce serait vraiment dommage.


Mais je voulais quand même le temps de faire un laïus pour redire à quel point il est important d'en finir avec le mythe du "corps parfait" (mince, blanc, valide, cisgenre, jeune toussa toussa), qui empoisonne nos existences pour mieux servir des industries qui se nourrissent de notre mal-être: la mode et les cosmétiques (je parle bien de l'industrie et non du rapport perso et fun qu'on peut avoir avec les fringues et le make-up, évidemment !).

Et pour ce faire, il faut commencer par réfuter tout le bullshit "pré-maillot de bain" qu'on nous sert chaque printemps (et encore, on commence déjà à en parler après les fêtes de fin d'année, vu qu'on eu l'outrecuidance de se faire plaisir à table !) car c'est l'incarnation la plus pure de cette course à la "beauté" pour correspondre au modèle unique de désirabilité, 100% hétéro-normée et sexiste de surcroît, qui nous fait nous sentir pas assez mince, pas assez tonique... et "dégueulasse", tout simplement.

Oui oui, on dit à des enfants de 8 ans de choisir un maillot pour leur morphologie, le bourrage de crâne d'injonctions au corps commence très tôt... Le désapprendre prend du temps mais c'est essentiel ! Qu'est-ce qu'on attend pour brûler ces magazines féminins mainstreaù toxiques ?!
Pour avoir un "corps de plage", il faut juste enfiler un maillot et aller à la plage. Ou à la piscine, whatever, là où vous avez envie d'aller. Le reste : du pipi de chat. Certes, il y a le poids de tous ces complexes dont on nous a gavé.e.s depuis l'enfance, et la crainte du regard de celleux qui croient au mirage "castings excluants & photoshop"...


Mais la vie est trop courte pour se priver d'un bain de soleil (avec protection solaire à réappliquer toutes les deux heures hein, 'tention, les UV c'est le mal^^), d'eau salée, chlorée ou douce ! Ou de mettre un short, un crop top, une jupe. Il est réellement difficile de surmonter ces craintes, ces normes si profondément ancrées en nous, mais c'est aussi nécessaire que possible... et le jeu en vaut la chandelle.

La Youtubeuse américaine body positive/fat positive et féministe Meghan Tonjes a un message pour toi : la vie est trop courte pour l'inconfort. Fais péter c'que t'aimes porter !
Cette année, au lieu de vous lancer dans un énième "défi minceur/tonicité" ou que sais-je, pour perfectionner ce corps que la société rejette, acceptez de donner une chance à votre enveloppe corporelle telle qu'elle est. Là. Maintenant. Tout de suite.

J'espère sincèrement que mes quelques conseils d'introduction pas à pas à la body positivity, pages 28-31 de Plump Mag, pourront vous aider dans cette voie. Je vous souhaite un doux, bienveillant et joyeux été 2016... et de même pour toutes les saisons qui suivront, aussi 



Je sais que "c'est plus facile à dire qu'à faire", j'ai donné, pendant des années, avant de passer de la théorie à la pratique de la body acceptance. Mais voilà déjà deux ans que j'ai vaincu le complexe du "corps de plage" et ça m'a aidée à avancer quelle que soit ma tenue et la météo. Je fais désormais prendre l'air à mes bourrelets, mon bas de maillot serré et haut qui baille, ma cellulite, mes boutons, mes cicatrices d'auto-mutilation sans arrière pensée, et ça leur fait du bien.

Du coup, cette année, j'ai aussi décidé de faire profiter de cette liberté à mes aisselles  poilues, fraîchement teintes en violet, en guise de défi body posi (oui, l'auto-coup de pied au cul c'est ma philosophie pour avancer, ce qui m'a sortie de l'anorexie, même si cette "méthode" n'est pas pour tou.te.s..) Car tout comme mes tatouages m'ont aidée à me réapproprier mon corps, jouer avec les couleurs sur ces derniers comme je fais avec mes cheveux m'aide à les dompter, les aimer, en être fière.

N'hésitez pas vous aussi à vous amuser avec vous-même, c'est le premier pas vers un processus de paix avec votre reflet dans le miroir et d'une grande aide pour occire ses vieux démons cracheurs de body shaming ;)



Je vous souhaite une bonne lecture de Plump, et je vous embrasse !

PS : je peux pas m'empêcher de vous remettre ce lien, pour voir tout plein de merveilleux "corps de plage" qu'on ne vous montrera jamais dans les magazines ;)

vendredi 2 octobre 2015

Pourquoi la Body Positivity ?

Ces derniers mois, c'est surtout sur Instagram que j'ai sévi, si j'ose dire. Ce que je remarque, c'est que quand je parle de self love, de body positivity, les retours (sous la forme de commentaires aussi bien que de likes) sont nombreux, joyeux, touchants et aussi parfois, touchés. Il y a "une demande". Et j'ai l'envie d'y répondre, tout simplement parce que j'ai envie d'aborder ces sujets. Pour moi, et pour tout.e.s celleux qui auraient besoin d'un message positif associé à un corps "hors normes" (ou dans lequel on n'est pas toujours à l'aise, tout simplement). Comme j'aurais aimé en voir enfant, jeune ado, ado, adulescente.

J'ai donc multiplié les posts de ce genre. Ils m'ont fait un bien fou, tant ils m'ont permis de me libérer de poids très anciens (je ne parle pas de la balance, obviously), d'avoir des retours d'expériences similaires, des bonnes ondes. Et au fur et à mesure, ils se sont allongés. Jusqu'à atteindre le nombre maximum de caractères. Mais je suis loin d'avoir fini d'en parler. J'ai donc compris qu'il était temps de repasser à un format blog. J'espère vraiment réussir cette entreprise, qui me permettrait quand même d'en dire plus que sur un réseau social...






"Body positivity", c'est parti !

Oui, désolée, il va y avoir de l'anglicisme, du néologisme et même du meme à toutes les sauces dans les articles à venir. Autant vous y faire. Parce que franchement, "positivité corporelle", ça fait mal aux yeux, et aussi aux oreilles. Oui, à l'étranger (et en particulier aux États-Unis), il y a déjà beaucoup de militant.e.s body positive extraordinaires, qui changent le monde, sans le savoir.

Chez nous, il faut le reconnaître, on a de magnifiques blogueuses mode et beauté "plus size", avec des styles (vestimentaires et littéraires) pour tous les goûts. Et je les adore pour ce qu'elles font, si bien. Vraiment. Mais à part deux ou trois nanas pas forcément "connues" sur Instagram ou la blogo et quelques initiatives isolées (bien que j'aie l'impression que ça se réveille ces derniers mois), je trouve que globalement, ça manque de militantisme, de rage, de tripes, de culot, d'humour. Tout ça.

Rajouter un peu de "real talk" (il n'y a pas que le glam dans la vie, même si les paillettes, c'est très chouette nous sommes bien d'accord là d'ssus), de militantisme body positive (et tout son aspect féministe intrinsèque) pur et dur, de photos, poses ou gros plans "sans retouches" et surtout "pas flatteuses" ça ferait du bien. Enfin c'est mon avis. Et comme on n'est jamais mieux servi.e que par soi-même... Il est temps de (re)mettre la main à la pâte.


PS : Il est aussi temps de parler du fait que ce mouvement est pour TOU.TE.S ! Celleux qui correspondent au modèle de beauté unique _parce qu'iels souffrent aussi des injonctions pour se maintenir dans cette condition ou l'être encore plus_ autant que pour tou.te.s celleux qui en sont exclu.e.s : les personnes racisées, les gros.ses, les personnes "non-cisgenre", les personnes "non-jeunes", les personnes en situation de handicap.

jeudi 4 septembre 2014

La Minute Ronde #3 : Opposer les "rondes" aux "minces" n'est pas la solution.


Non au size shaming, oui à la size acceptance... et plus globalement, halte au modèle unique de beauté qu'on nous vend. Oui, on nous le vend.

La semaine passée, en postant mon article (et surtout mes photos) #fatkini j'ai été très agréablement surprise du nombre de retours que j'ai eus et surtout, de constater qu'ils n'étaient que positifs, exempts de tout trollage haineux. 

Malgré tout, j'avais envie de refaire un article sur le sujet, en constatant également que parmi les adorables commentaires qui revenaient un peu partout, on me disait "ton corps est harmonieux". Ben... merci, sincèrement merci pour vos gentilles paroles et bonnes intentions. Ravie de l'apprendre et effectivement, tant mieux pour moi. Mais quand bien même, mon corps ne serait pas harmonieux... so what ?

Ce que je voulais dire en participant à ce petit mouvement de dé-fat shaming-ation (vive les néologismes, surtout mêlés d'anglicisme !) c'est surtout que beau, ou laid (ce qui est encore bien subjectif, standards ou non)... on a juste le droit d'exister, de se montrer, de vivre sans subir de jugements de la société, des gens. 

Apparemment, c'est beaucoup demander à ce monde, quand je vois par exemple qu'une jeune américaine, enveloppée, s'est fait supprimer son compte Instagram après avoir posté un selfie en bikini d'elle. Là où les clichés de corps "dans la norme" passent, toute cette peau exposée sur une silhouette comme la sienne devient... indécente.

Bref, ce que je voulais dire... c'est que ce travail que j'essaie de faire sur moi-même et sur le regard que je porte sur tous ceux que je croise (cela fait plus d'un an maintenant que quand je vois quelqu'un et que je me dis qu'il est "moche", je me force de suite à trouver un détail positif sur son physique ou sa manière d'être, je refuse d'être comme ça... j'apprends à déconstruire cette sale habitude qui est plus socialement construite que naturelle je pense, tout comme le sexisme, en fait^^) va au delà de la beauté évidente, moins évidente ou pas évidente du tout. 


C'est du droit de ne pas être réduit juste à son corps en tant qu'individu par rapport à un standard imposé, du droit d'aimer la seule vraie maison que l'on aura toute sa vie pour soi quelle qu'elle soit, dont je parle.



© Diglee / Maureen Wingrove


Autre point, puisque l'on va par là, c'est une discussion qui est beaucoup revenue chez moi, avec différents interlocuteurs, depuis ce week-end. Le fait que lorsque l'on veut "défendre" "les rondes", on tape systématiquement sur "les minces". On en parlait avec Maureen, après une séance de pose et dessin chez moi (d'où l'illustration de mon article ;) ), au vu des réactions sur son compte Instagram qui ont immédiatement validé l'idée du "nan mais dessiner des rondes c'est tellement plus intéressant/plus beau". Pourquoi toujours comparer et opposer deux types de beauté... incomparables ?! (Et c'est parce que je l'ai bêtement, ne me trouvant pas d'autres "excuses", fait par le passé que je le déplore encore plus aujourd'hui)

Cela s'est aussi vérifié lorsqu'une très bonne amie (et ce totalement innocemment) a partagé un meme "Hommage à toutes les femmes qui ont quelques formes... De toutes façons il n'y a que les chiens qui aiment les os" pour célébrer ses rondeurs avec lesquelles elle s'était réconciliée après sa grossesse. Non seulement c'est mauvais de taper sur les unes pour défendre les autres mais en plus c'est carrément sexiste et hétérocentré. Le même jour, je prends part à un débat sur le dernier titre de Nicki Minaj qui scande "fuck thoses skinny bitches", certes dans un contexte de contre-attaque par rapport aux remarques qu'elle prend sur son popotin très rebondi mais pas plus excusable pour autant...

Je ne peux pas me résoudre à dire que le skinny shaming est exactement le même problème que le fat shaming, car les filles les plus sveltes sont quand même moins éloignées des canons de beauté que l'on exige de nous et donc, subissent quand même moins de remarques. Mais "moins" ou "plus", ce n'est pas le problème, ce sont deux branches d'un seul et même problème. Et c'est juste... inacceptable. POINT.

On est trop grosse : on doit faire un régime. On est trop mince : on doit manger... Déjà, on ne doit rien à personne. Question de santé ou de beauté peu importe, cela nous appartient à nous et à nous seuls. Si on arrêtait 5 minutes de faire la guerre pour déterminer un seul modèle unique de beauté (et pas que, mais c'est un autre débat) et que l'on s'accordait une bonne fois pour toutes à accepter et comprendre que le beau est multiple, varié, surprenant, changeant ! Et ce n'est pas valable que pour la la taille et le poids, c'est valable pour tout.


Pour beaucoup ces propos sont probablement utopiques. Pourtant, à voir les initiatives, notamment sur les réseaux sociaux de femmes (il y a, il me semble, moins de manifestations de la sorte chez la gent masculine mais le problème du modèle unique s'applique bien évidemment aux hommes aussi...) qui célèbrent leurs corps changé par la maternité, abîmé dans une bataille cancer du sein, leurs tâches de rousseur, leur visage sans maquillage, leurs vergetures, leurs tatouages... On voit apparaître des projets photo célébrant les roux, les personnes handicapées, les différents types d'épilation du maillot (autres que la "recommandée" épilation intégrale) bref, tout ce que la société tente de gommer est en train de réapparaître pour être à nouveau apprécié, admiré et aimé. Les temps changent, il serait temps que les médias, les marques et leurs publicité s'en rendent compte. La beauté est multiple... (et aussi subjective, optionnelle et peu importante dans une vie, au final !)

Ce travail pour ouvrir les yeux, sortir de ces œillères avec lesquelles on a grandi, commence par soi-même. En essayant de m'aimer telle que je suis j'apprends à être tout aussi tolérante avec autrui. Beaucoup s'interrogent sur cet avenir que je me suis choisi dans la presse féminine, qui véhicule beaucoup de ces images toxiques que je critique à cet instant précis, en tant que féministe et en tant que ronde qui a fait les frais de ce système... Justement, je veux pouvoir contribuer à la changer de l'intérieur. Cette année, j'ai tenu la rubrique beauté du site d'un grand magazine féminin et j'ai relayé toutes ces belles initiatives mentionnées plus haut, j'ai refusé de promouvoir les régimes et on m'a laissé véhiculer des messages plus positifs pour les lectrices. Il est possible de changer tout ça, mais cela demande du temps, de la patience, et que l'on s'y mette tous.

Pour finir, j'ai envie de vous présenter quatre de mes héroïnes d'inspiration, ces "freaks", sublimes, touchantes et courageuses, aux physiques hors normes qui bravent toute la haine de ce monde et osent vivre sans peur leur différence... en espérant qu'elles aussi, puissent vous inspirer et vous faire relativiser comme elles l'ont fait pour moi :)

Lizzie Velasquez




Melanie Gaydos




Jes Baker, aka The Militant Baker



Chantelle Brown-Young aka Winnie Harlow




Pardon pour le pavé, mais il le fallait, encore plus que pour mon billet #fatkini :)



Militante pour un monde plus tolérant et aimant-ement vôtre,




Olga


lundi 25 août 2014

La Minute Ronde #2 : Hashtag Fatkini




En voilà une thématique difficile pour moi, celle du maillot de bain. J'ai beau m'accepter de mieux en mieux au fil des ans (j'avais parlé de mon histoire vis à vis de mon poids et de mon physique ici et sur l'ancienne version du blog) et constater que ma technique du "fais comme si tu t'en fichais" finit par effectivement m'aider à oublier le potentiel regard des autres, à force... Il m'arrive encore d'être vulnérable à ce niveau là, parfois. Principalement dans les cabines d'essayages, lorsqu'un 42 à l'air d'un 36, bloqué à mi cuisse (voilà entre autres pourquoi je déteste les pantalons) et... au moment d'enfiler un maillot de bain. 

Vous me direz, j'ai de la chance, j'ai peu l'occasion car je n'aime pas le soleil (et il nous le rend bien, à mon "teint de porcelaine" à et moi) et que la perspective d'une journée à la plage m'inspire avant tout beaucoup d'ennui... Mais quand même. Cela faisait bien deux ans que je n'avais pas eu d'occasion de ce type, et deux ans que mon corps a beaucoup changé (grosse prise de poids, grosse perte de poids et petite reprise de poids)... et le hashtag #fatikini avait bien buzzé avant que je ne parte brièvement en vacances. C'était le moment où jamais de se lancer. L'auto-coup de pied au derrière, il n'y a que ça de vrai pour avancer, du moins en ce qui me concerne, c'est aussi comme ça que je "soigne" ma timidité et non-spontanéité naturelles...

Quand je regarde les photos, celles où je fais l'idiote (trrrrrès clairement) comme celles où j'avais envie d'être juste "jolie"... le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances. Ce serait mentir que de prétendre l'inverse, même si j'ai envie que ma volonté d'aimer mon corps "imparfait" aussi bien que celui des autres tel qu'il est (et tels qu'ils sont) arrive enfin à devenir totalement naturelle, évidente et non légèrement "forcée" par moments. J'ai hésité à partager ces clichés (pris en contre-plongée, c'est pas flatteur, et en plus pas dans mon maillot taille haute idéal donc ventrou à l'air) et au final, je me suis dit que a) si je ne le faisais pas, je serais une sacré hypocrite et b) me jeter à l'eau (haha) serait un bon moyen de me faire avancer, justement.


Et c'est exactement ce qu'il se passe, au moment où je les poste je me dis simplement que... que je me plaise ou non, que je plaise tout court ou non... j'ai simplement le droit de mettre un maillot de bain, de me montrer ainsi à la face du monde et de prendre des photos de vacances si ça me chante. Bref, j'ai le droit d'exister et surtout de vivre, comme tout le monde. Au final, je suis fière de ce "petit acte de bravoure", de cette petite victoire personnelle sur ce qu'il me reste de complexes, en partageant ces photos qui ne me plaisent pas tant que ça, mais qui ont le mérite de ne pas mentir. 





Passer sa vie à s'enjoliver, à ne mettre que des choses "qui amincissent" (n'est-ce pas Cristina ?), à se soucier de sa morphologie avant de penser à ses goûts... c'est fatigant et absolument pas nécessaire, en vrai. Attention, je me sens bien lorsque je me "mets en valeur" mais je veux aussi pouvoir me sentir épanouie lorsque je ne fais pas tout pour, sans me sentir coupable. C'est aussi pour ça que je me fais des journées "no make-up", pour ré-apprendre à m'aimer me supporter (dans un premier temps, ce sera pas mal), sans maquillage, ce dont nous reparlerons ultérieurement...



En attendant, quel est votre point de vue sur la question ?



Fatkini-ement vôtre,




Olga




PS : Un petit coucou en passant au Challenge French Curves de ce mois-ci, dont la thématique est assez similaire (Beach Party) et surtout au post d'Isabelle sur le sujet, qui m'a beaucoup touchée.


PPS : Wahou. Je ne m'attendais pas à tant... d'AMOUR ! Merci à mes amis m'ont encouragées sur Facebook, pour tous les likes et les partages (notamment la Une Humeurs d'Hellocoton) qui font que mes audiences enregistrent des records sans précédents :)

Je tiens aussi à préciser que le "soutien" que j'apporte par la présente au hashtag #fatkini est pour moi un moyen de modestement contribuer à essayer de faire avancer les mentalités loin du "modèle unique" que nous vend (oui vend, si on se réveillait sans le moindre complexe imaginez le nombre de boîtes en faillite subitement...). Je n'ai pas plus envie que toute autre personne sensée et sensible de vouloir continuer de diviser les "rondes" des "minces" (s'en prendre à une personne parce qu'elle est "trop mince" est aussi NUL que de le faire pour le cas inverse, je ne rentrerai plus JAMAIS dans ce jeu), mais comme le modèle unique n'est que d'un côté de la balance, il est pour l'instant nécessaire de mettre tout son poids (notez la métaphore filée) sur l'autre pour rétablir l'équilibre. Toutes les silhouettes sont belles ! Vivement que ça s'officialise...

lundi 23 juin 2014

La Minute Ronde #1 : pas assez "plus size" pour... du "plus size" ?



Ma silhouette rondouillette est un thème que j'avais fini par aborder, à contrecœur, sur mon ancien blog (ici et ). Je dis "à contrecœur" non pas parce que je suis complexée (sur deux trois détails comme tout le monde mais pas du tout pour le fait de l'être, ronde) mais parce que je n'avais pas envie d'être mise dans une case, cataloguée. Parce que depuis toujours je me bats contre tous, et moi-même pour ne pas être juste "la fille ronde qui..". (Dois-je préciser que cette première image est purement ironique ??!)

Aujourd'hui, avec mon nouveau blog, grâce à son éclectisme annoncé sous forme de nombreuses rubriques, récurrentes ou non, je vais avoir moins de mal à aborder ce sujet qui malgré tout, fait partie de mon quotidien et bien sûr, de mes préoccupations. Même si je préférerais que ce ne soit qu'un détail sans importance qui ne vaille pas la peine d'être expliqué, débattu... mais bon, on ne va pas mettre la charrue avant les bœufs.

J'inaugure donc ma rubrique "La Minute Ronde" par un mini coup de gueule sur les marques spécialisées "plus size". Déjà en novembre, encore sur l'ancien blog, je hurlais ma déception et mon désespoir quant à la ligne Violeta de Mango "pour les rondes" qui commençait au 42 (rappelons quand même que c'est la taille moyenne en France chez les femmes, hum hum). Passons sous silence la tristesse des fringues de cette gamme, mais déjà à l'époque je vivais mal le fait qu'il y ait besoin d'une collection dédiée. Histoire de mettre encore plus à l'écart les femmes un peu (ou beaucoup) moins minces que l'idéal vendu par la société. "Pourquoi pas des collections pour tous ?", me demandais-je à ce moment là... Je n'étais pas au bout de mes peines, ni de mes surprises.
 

Je viens de découvrir encore un défaut à ce concept, que je trouvais déjà bien moisi à la base (bien que ce soit cool que "les rondes" aient plus de choix pour s'habiller bien sûr je ne dis pas le contraire, le fond est top, la forme beaucoup moins dans la réalisation de cette ambition des marques) : parfois, on peut être trop ronde pour une marque "classique" (qui s'arrête au 42 ou 44) mais... pas assez ronde pour une marque plus size !




 
Ce qui est bien dommage venant d'une marque de maillots de bain qui s'appelle "Swimsuits For All", et que je pensais y avoir trouvé mon Saint Graal pour cet été (oui je parle de cet ensemble galaxy là ♥).. ça me rappelle il y a plus d'un an, quand constant la prise de plus de 25kg en deux ans, j'avais regardé juste pour voir si j'étais "éligible" à une chirurgie prise en charge par la sécu^^ (#humour !)



 
Juste au moment où je me disais que c'était chouette, que les choses changeait vraiment pour "les rondes", qu'elles étaient plus considérées, moins stigmatisées... Je me rends compte, non sans grande peine, que c'est un peu du vent, quand même, cette stratégie de com'(merce !).

Cette volonté des marques soit de se dissocier des "grosses" en créant des gammes ou sous marques pour faire des sous sans être associées à l'images de "ces clientes là", ou bien au contraire de jouer sur la tableau franchement pas plus brillant (passer d'un extrême à l'autre, bien ouèj) du "nan mais les rondes c'est beau alors que les squelettes c'est dégueulasse"... me débecte sévère. On ne vous demande pas de prendre position, bordel, juste de faire des sapes que tout le monde puisse porter !

Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas en renforçant la barrière mince/grosse (ne parlons même pas de la déformation de notre vision des choses en la matière, c'est un autre gros sujet) que l'on fera vraiment avancer les choses, je pense. Même si encore une fois, c'est chouette que les marques commencent à y penser, et que l'on ait plus de choses stylées et surtout bien coupées à se mettre sur le dos. Mais... à quand des fringues pour toutes les tailles, vraiment toutes, sans distinctions ? (#utopie)



Ronde-ment et bisounours-ement vôtre,
 
 
Olga


PS : Puisqu'on cause maillots de bain... Le seul vrai conseil qui vaille est le suivant :



mardi 9 juillet 2013

Moi, Moche et Méchante







J'aurais bien titré "Vilaine", mais comme l'interprète de ce si charismatique personnage a depuis perdu tout attrait rebelle en perdant moult kilos pour rentrer dans le moule du showbiz' (en plus c'est la super copine de William Carnimolla maintenant, je la déteste cette Marilou Berry, c'est officiel ;) ), j'ai décidé de choisir un vrai underdog qui malgré ses différences assumées a bien le droit a un happy end (oui c'est possible d'être heureux sans être un idéal !) pour mon titre, Gru. Enfin, version fille quoi. 



Bref, coup de gueule à nouveau, j'espère que cela ne va pas devenir une rubrique récurrente sur mon blog que j'essaie de maintenir positif et joyeux autant que faire se peut... Je pensais que mon article fin 2012 concernant mon parcours difficile de yoyo, d'anorexie et de boulimie depuis mes 12 ans aurait suffit à faire taire certaines réflexions de la part des femmes de la famille sachant que ce sont précisément celles-ci qui m'ont mise dans le pétrin a plusieurs reprises (si vous l'avez raté c'est ici)... Mais non ! Elles ont décidé de continuer à reporter leurs propres angoisses sur moi, au lieu d'essayer d'apprendre à s'aimer et de me transmettre cette confiance essentielle... Je les aime beaucoup quand même hein, je sais que je sonne très énervée^^... mais c'est bien pour ça que de leur part c'est aussi douloureux.

 

Donc voilà, puisqu'on me dit que je suis une gamine lorsque je me braque alors qu'on ne fait que s'inquiéter pour ma santé (j'allais tellement mieux quand on pouvait jouer du xylophone sur mes côtes, c'est vrai, j'oubliais à quel point j'étais en forme à ce moment là !), j'ai décidé de vraiment l'être. Je ne me laisse pas faire dans la rue, parfois de manière assez virulente, eh bien je ne me laisserai plus faire non plus dans la sphère privée quitte à être une vraie c*nnasse : préparez vous, maintenant je vais me boucher les oreilles et chanter LALALALALAAAAAAA à tue tête, raccrocher le téléphone ou sortir de la pièce lorsqu'on voudra me servir ce discours à nouveau. Parce que oui, c'est bien lui qui m'a pourri la vie. Parce qu'après avoir mis 3 ans à me stabiliser et me sentir bien avec un léger surpoids à peine au dessus de la courbe d'IMC après deux ans d'anorexie/boulimie, j'ai décidé une fois encore d'écouter mon entourage bien pensant et de retourner dans la spirale des régimes. Deux ans plus tard, presque 20 kilos de plus. Bravo, bien joué. Et je ne vous raconte pas à quel point les remarques elles aussi ont grossi de manière exponentielle... C'était pas si mal avant hein ?! Pour le coup effectivement, maintenant on pourrait dire que "je me mens à moi-même" en disant que ça me va totalement.


Eh bien voilà, je re-maigrirai si je dois maigrir, si je le veux, si je le peux, quand je le pourrai et à mon rythme : si ça vous pose un problème passez votre chemin, j'ai déjà assez ramassé à comme ça à vouloir toucher une illusoire perfection que la société voudrait nous faire croire réelle comme ça. Oui, je suis prête à couper des ponts, franchir certaines limites... au nom de ma santé... MENTALE ! Et aussi car je sais que si je recommence ce sera +30kgs cette fois-ci, je suis bien ronde, mais faut pas pousser non plus. 


Je ne comprends pas ce besoin de faire un drame prioritaire sur tout le reste de tout ça... "Tu fais bien du sport ? Tu fais attention à ce que tu manges ? Tu sais que si tu ne trouves pas de travail, c'est aussi à cause de ton poids ?" (je répondrais bien "non non je fais tout pour empirer les choses histoire de me prendre encore plus de réflexions de ta part espèce d'imbécile" bien sincèrement, mais la décence me l'interdit au quotidien malheureusement...) Ces questions "concernant ma santé" sonnent exactement comme ces "vannes" qu'on me balance parfois dans la rue : "ben dis donc t'as des grosses cuisses hein !" Et alors ? Tu crois que je ne suis pas au courant ? Je vis avec ce corps tous les jours de ma vie ! Je dois cesser de vivre ? Me cacher ? M'auto-flageller ? Mettre un sac poubelle pour cacher cette odieuse cellulite ? Je suis bien plus que juste ma taille, qui d'ailleurs quelle que soit mon "histoire", ne regarde que moi et moi seule. Merci pour votre compréhension. (Je ne parle pas de vous lectrices hein, je jette une utopique bouteille à la mer à destination du monde entier.........)






PS : Une magnifique citation de JK Rowling au sujet de notre société pro-maigreur, qui résume fort intelligemment tout ce que pense...





“Fat’ is usually the first insult a girl throws at another girl when she wants to hurt her.

I mean, is ‘fat’ really the worst thing a human being can be? Is ‘fat’ worse than ‘vindictive’, ‘jealous’, ‘shallow’, ‘vain’, ‘boring’ or ‘cruel’? Not to me; but then, you might retort, what do I know about the pressure to be skinny? I’m not in the business of being judged on my looks, what with being a writer and earning my living by using my brain…

I went to the British Book Awards that evening. After the award ceremony I bumped into a woman I hadn’t seen for nearly three years. The first thing she said to me? ‘You’ve lost a lot of weight since the last time I saw you!’

‘Well,’ I said, slightly nonplussed, ‘the last time you saw me I’d just had a baby.’

What I felt like saying was, ‘I’ve produced my third child and my sixth novel since I last saw you. Aren’t either of those things more important, more interesting, than my size?’ But no – my waist looked smaller! Forget the kid and the book: finally, something to celebrate!

I’ve got two daughters who will have to make their way in this skinny-obsessed world, and it worries me, because I don’t want them to be empty-headed, self-obsessed, emaciated clones; I’d rather they were independent, interesting, idealistic, kind, opinionated, original, funny – a thousand things, before ‘thin’. And frankly, I’d rather they didn’t give a gust of stinking chihuahua flatulence whether the woman standing next to them has fleshier knees than they do. Let my girls be Hermiones, rather than Pansy Parkinsons.”

― J.K. Rowling






PPS : Mon image du jour est un petit montage que j'ai piqué au dernier clip de P!nk, mon coach quotidien depuis des années sans qui je n'aurais pas le courage de m'assumer autant...



"What happened to the dreams of a girl president. She's dancing in the video next to 50 Cent. They travel in packs of two or three. With their itsy bitsy doggies and their teeny-weeny tees? Where, oh where, have the smart people gone? Oh where, oh where could they be? Maybe if I act like that, that guy will call me back. Porno Paparazzi girl, I don't wanna be a stupid girl. Baby if I act like that, flipping my blond hair back. Push up my bra like that, I don't wanna be a stupid girl. (Break it down now) Disease's growing, it's epidemic. I'm scared that there ain't a cure. The world believes it and I'm going crazy. I cannot take any more. I'm so glad that I'll never fit in. That will never be me. Outcasts and girls with ambition. That's what I wanna see. Disasters all around. World despaired. Their only concern. Will they **** up my hair ? Maybe if I act like that, that guy will call me back. Porno Paparazzi girl, I don't wanna be a stupid girl. Baby if I act like that, flipping my blond hair back. Push up my bra like that, I don't wanna be a stupid girl"   - Stupid Girls
"Made a wrong turn, once or twiceDug my way out, blood and fireBad decisions, that's alrightWelcome to my silly life
Mistreated, misplaced, misunderstoodMiss, no way it's all good, it didn't slow me downMistaken, always second guessingUnderestimated, look, I'm still around. Pretty, pretty please, don't you ever, ever feelLike you're less than, less than perfectPretty, pretty please, if you ever, ever feelLike you're nothing you are perfect to me. You're so mean when you talkAbout yourself, you are wrongChange the voices in your headMake them like you instead
" - F*cking Perfect

"Where there is a flameSomeone's bound to get burnedBut just because it burnsDoesn't mean you're gonna dieYou gotta get up and try and try and try" - Try