Affichage des articles dont le libellé est bonheur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est bonheur. Afficher tous les articles

dimanche 24 janvier 2016

Cette photo qui me mettait mal à l'aise (cul nu et #freethenipple inside)

Voilà plus de trois mois que j'ai fait une série de photo de nu, et que je ne l'ai pas partagée, bien que je l'adore. Tout ça, à cause d'une photo en particulier : celle-ci, juste en dessous.

Je l'ai tout d'abord trouvée belle, puis, j'ai vu, en bas à gauche, les bourrelets. 

C'est la première fois que je me voyais ainsi en image, puisque j'ai l'habitude des photos "flatteuses", où je pose "façon pinup" ou "statue de l'Antiquité" (lol #lamodestie). C'est à dire debout, et avec un accent particulier sur ma chute de reins, plutôt prononcée. 

Passé le choc de me découvrir sous cet angle, je l'ai trouvée moins jolie, j'ai même pensé à la supprimer. C'est là que ça a fait tilt (ouf !).

Non, je ne suis pas "moins belle" dessus.

Je suis réelle, telle que mon corps me dessine est dans certaines positions ou certains mouvements. Aussi réelle que dans des poses plus convenues. C'est bien la même enveloppe corporelle que celle que je trouve agréable à regarder sous d'autres coutures. Et si je suis si body positive que ça, je devrais pouvoir dépasser ce point de détail...


Ça m'a pris plusieurs mois, mais j'y suis arrivée (je ne dis pas que je n'ai pas l'impression que mon cœur va bondir hors de ma poitrine au moment où je finalise la publication de l'article). Et je me suis rendue compte qu'en fait, ça allait encore bien plus loin que mon rapport à mon corps tel que je n'ai pas l'habitude de le voir représenté.

J'ai beau être militante féministe et bodi posi jusqu'à la moelle, faire des photos mi-rigolotes mi-provoc sur Instagram de temps en temps et être pleinement convaincue que la poitrine féminine est bieeeeeeen trop sexualisée dans notre société et que c'est totalement infondé, puisque ces messieurs ne subissent pas l’opprobre lorsqu'ils dévoilent un téton... J'ai beau suivre le mouvement #FreeTheNipple depuis le début et avoir déjà posté quelques clichés avec ce hashtag (mais clairement, jamais aussi directs, ni sur un support de type "blog")... Ça reste un grand pas, une grande première. Un obstacle à franchir. 

Un roc, un cap, que dis-je un cap, une péninsule. Toussa.

Donc bien que, vis-à-vis de moi-même, je n'ai pas (plus) le moindre complexe avec ces photos, je ne peux pas faire taire complètement les petites voix qui me susurrent le doute à l'oreille. Le milieu professionnel, la famille, les trolls fat shamers... ou l'incommensurable fatigue de déjà m'imaginer répéter à tire-larigot que "Non, un nu n'est pas forcément 'sexuel'" (D'ailleurs, je ne vois pas ce qui poserait vraiment problème si ça l'était, sexuel, mais c'est un autre débat) pour avoir à me défendre sur un sujet qui n'a jamais été une "offense".

Je n'ai rien à me reprocher. RIEN. Ni ma grosseur, ni mes tatouages, ni mon maquillage prononcé, ni mes cheveux chimiques, ni ma nudité, ni même mon envie de rendre tout ça public. Car ce choix m'appartient, aussi bien que mon corps et mes convictions. 

Chuis droite dans mes bottes, dans mes convictions féministes, excentriques et body positive. Et je trouve que c'est quand même dingue de se sentir autant en posture "de justification" malgré tout, alors qu'en fait, tu fais absolument rien de mal ! Et c'est précisément pour ça que je veux poster cette série aujourd'hui. Pour emmerder le patriarcat, pour emmerder les pudibonds, pour emmerder les injonctions au corps et pour emmerder les restes de chaînes qui me retiennent encore un peu, parfois.

Donc voilà, FUCK THIS SHIT. On verra dans 10 ans si c'était une connerie, en attendant je suis libre, et je choisis d'exprimer cette liberté comme je l'entends. Et ce soir, c'est en me mettant à nu pour faire passer un message important : on a tou.te.s le droit d'être représenté.e.s, tou.te.s le droit de se montrer, avec notre vision de la beauté et du monde, tou.te.s le droit d'exister en paix, hors de la toxicité des stéréotypes.


D'ailleurs, voici le reste de la série, réalisée par Margaux Pastor, photographe, et militante féministe elle aussi 

 
(coucou les poils d'aisselle ;) )
 
(coucou les seins creusés quand je me penche :) )

Pour tous les selfies et photos pas que je trouvais disgracieux et que je me suis hâtée de faire disparaître pour ne garder que ceux qui me "mettaient en valeur" (vis-à-vis de la sacro-sainte norme aka le male gaze *vomit*), pour toutes ces fois où j'ai voulu m'effacer en détruisant ces images que je qualifiais moi-même de "dégueulasse" (ouais ouais, on en dit des trucs affreux à son reflet dans le miroir parfois, n'est-ce pas ?), pour toutes les fois ou j'ai tiré sur mes fringues afin d'atténuer un décolleté ou allonger une jupe pour les autres... j'ai voulu faire honneur à ces clichés, qui m'ont bousculée comme j'en avais bien besoin et qui pourtant ont bien failli subir le même traitement d'invisibilisation. Je me demande aussi pardon, en quelque sorte, en faisant ça, et c'est une sensation des plus apaisantes.

Bref, je crois avoir fait le tour de ce que je voulais dire. Je suis heureuse de faire ce post ce soir et j'espère que ce sera le début d'une longue série de collaborations (ouais, dès fois, je pose) et de photos que je pourrais partager, estampillées de messages body positive, doux et insolents. Je me sens à la fois à mon plus vulnérable, et à mon plus fort. Mais surtout, libérée (délivrééééée) d'un poids phénoménal, celui de n'avoir pas cédé au doute, à la peur.


Si je peux surmonter un passé d'anorexie, de haine de moi-même, une collection sans cesse croissante de remarques désobligeantes sur mon physique et ainsi que des relations familiales toxiques par rapport à mon corps, et malgré tout poster fièrement une photo de mes bourreletzététons sur internet, sans regrets... n'importe qui peut se réconcilier avec iel-même. Il faut juste accepter de se donner une chance. S'exposer ou non, ensuite ça relève d'un choix, mais il n'y en pas un qui soit plus valide que l'autre.

Je vous embrasse, et je file me sécher.
Bonne fin de dimanche, et courage pour demain matin ;)

lundi 5 janvier 2015

Une très Belle Année #2015 à vous !



Oui, on est le 5. Déjà. Et so what ? J'ai profité de mes vacances en famille. Loin de ma routine habituelle. J'ai passé un merveilleux réveillon du Nouvel An en compagnie des êtres qui me sont les plus chers au monde, et j'espère que vous aussi. Bref, je disais qu'on était le 5. Mais il paraît qu'il est de bon ton de se souhaiter la bonne année tout le mois de janvier durant, donc finalement, je ne suis pas si en retard que ça :)






Allez, je tente un "toast" à la russe, bien que je ne pense pas encore maîtriser cet art poétique et grandiloquent, qui anime les tablées de mon pays natal à chaque grande occasion...

Je souhaite que 2015 vous soit douce. Qu'elle réussisse là où 2014 a failli à sa mission. Je vous souhaite... De rire, aux larmes, les abdominaux en feu, jusqu'à n'en plus pouvoir, tous les jours. D'être entouré de ceux que vous aimez, et d'en être aimé.e.s en retour. De respirer la santé à plein poumons et d'apprécier toutes les merveilles que la seule maison que nous ayons à vie, notre corps, nous permet de faire tous les jours. De construire vos projets tels que vos rêves les ont dessinés, dans les moindres détails. De faire, chaque jour, ce que vous aimez faire. De voir la beauté en chaque chose, chaque être, et vous en réjouir quotidiennement. D'être heureux.se.s, tout simplement. Et surtout, de prendre plaisir à partager votre bonheur avec notre monde souvent déroutant, pour le rendre aussi beau qu'on souhaiterait le voir !

Ahem. Bref, en 2015, je serai toujours Bisounourse. À présent, quelques photos, et mots, pour vous partager ce moment, vécu à l'autre bout de l'Europe il y a 5 jours !

Sur l'ancienne version du blog, je parlais vous avais parlé de la "passion" des russes pour les signes chinois, à chaque Nouvel An. Bien que la Nouvelle Année chinoise soit célébrée en février... Cette année, c'est le Mouton (en bois vert) qui est à l'honneur. Petit aperçu des accessoires et cadeaux qui ont illuminé la soirée. Et explication concernant le pourquoi du comment de la présence de cette charmante bestiole à boucles sur mon "dessin"^^




Allez, un petit #bestselfieever pour la route.





Et histoire de me vanter d'avoir d'aussi belles femmes dans la famille ("toutes différentes, toutes pareilles", comme a dit mon Bô-Papa durant son toast, justement)... Une petite photo en plein pied. De gauche à droite : ma grand-mère (j'adore son regard sur ce cliché^^), ma mère, et ma tante :)




Pour finir, je vous balance un bon gros dossier. Soit cette photo de moi, en tenue traditionnelle. Déguisée en Snegourochka, la petite fille (et bonich... assistante) de Ded Moroz, le Père Noël russe qui distribue ses cadeaux dans la nuit du 31 décembre... Notez tout de même l'effort créa'tif (hahaha) : mes nattes, c'est de la laine^^






À demain pour... les bonnes résolutions ! Après les vœux, c'est la suite logique :P


Snegourochka-ment vôtre,


Olga





lundi 15 décembre 2014

Rencontrer une blogocopine #IRL ♥




Après trois ans d'échanges, je suis finalement allée passer un week-end chez ma (blogo)copine Isabelle, qui tient le joli cocon virtuel Au Fil d'Isa... Quelle expérience !

Nous avons démarré nos blogs à peu près en même temps, en 2011. Notre amitié à commencé par des échanges de commentaires, puis, s'est grandement renforcée avec quelques conversations par email suite à un concours... et bien sûr, Facebook a fait le reste. On a liké les statuts, photos et articles partagés l'une l'autre depuis, tout le temps. On a commencé à se raconter nos vies sur le chat, nous nous sommes réellement liées d'amitié. Et bien que je n'aie jamais entendu sa voix avant et que je n'ai pas pu m'empêcher de laisser glisser un "oh, c'est trop bizarre", sur le quai, accompagnée de ses deux adorables grumeaux : je l'ai reconnue.

Je ne détaillerai pas les aventures de ces deux jours en Bretagne, il y a nos comptes Instagram pour cela (@hashtag_eclectique & @aufildisa ;) ) mais je ne peux m'empêcher de pondre quelques lignes (depuis trois semaines, il était temps...) pour mettre des mots sur ce (très) grand "petit bonheur". De ceux que l'on sous estime, à tort. 

On a beau dire... "Les Internets"... et la blogo' en particulier... Il n'empêche. Malgré cette "heure du numérique" où l'on a "perdu tout contact"... on peut au contraire, tisser des liens très forts avec d'autres humains, sans être limités par les aléas géographiques. Ce week-end, j'ai enfin rencontré celle qui est à la fois comme une jumelle, et comme une mère pour moi. On a passé des heures et des heures à parler des sujets les plus légers comme les plus graves, comme si l'on se connaissait depuis toujours... et c'est merveilleux. Je sais qu'elle a le même ressenti que moi, à peu de choses près, parce que ce n'est pas un hasard si nous nous sommes trouvées, entre bisounourses ♥

J'en profite aussi pour me poser, et constater que la blogosphère (que l'on me décrit toujours comme un panier de crabes où les nanas se tirent dans les pattes entre elles) est aussi à l'origine d'une autre très belle histoire d'amitié : celle que je vis avec Maureen. Se méfier d'internet c'est bien, c'est prudent. Y voir du bon (en commençant par en mettre soi, dedans), c'est encore bien mieux !


Oui, le verre est à moitié plein. Et le liquide qu'il contient est drôlement savoureux !


Sur mon nuage-ment vôtre,


Olga



PS : demain, je reviens avec de la mode (wouhouuuu !)


PPS : Juste pour Isa :D



mercredi 26 novembre 2014

50 shades of #purple


Au risque de radoter ouvertement (mais pas pendant longtemps, le temps me manque cette semaine)... j'adore l'automne. Et ses couleurs. Et le violet, qui va si bien _je l'espère_ avec mes cheveux roses... En somme, je suis heurose ;)






Jupe vintage (piquée à Môman dans le temps), shoes Kickers, top Camaïeu (2012), couronne de fleurs Claire's et collier "Bitch" Félicie Aussi ;)


En coup de vent (d'automne, obviously)-ement vôtre,


Olga


vendredi 10 octobre 2014

I ♥ #Fall

Oui, je fais partie de ceux que l'on appelle les "enthousiastes de l'hiver",  ou "winter enthusiasts" outre-Atlantique. L'automne est une vraie fête pour moi. Je peux mixer des pièces de mes garde-robes estivale et hivernale, faire craquer les feuilles mortes sous mes pas, remettre des couleurs sombres sans craindre de mourir de chaud et rigoler toute seule de mon irrépressible envie de danser sous la pluie tiède de mi-saison, ce que personne ne comprend jamais... 



Côté gros bazar lookistique du jour : la robe est une H&M (2009), les sandales des Zara (2012), la ceinture et le sac des New Look (2012 et 2013), le collier un Réserve Naturelle, le gilet un Naf Naf et ma couronne de fleurs, une Claire's ;)

Je vous souhaite à tous et à toutes un très beau vendredi, et un encore plus joli week-end :-*

Automne-ment vôtre,

Olga


PS : Pour prolonger ma réflexion sur l'automne... Si je l'aime tant, c'est probablement parce qu'il annonce l'hiver, ma saison préférée ♥



jeudi 4 septembre 2014

La Minute Ronde #3 : Opposer les "rondes" aux "minces" n'est pas la solution.


Non au size shaming, oui à la size acceptance... et plus globalement, halte au modèle unique de beauté qu'on nous vend. Oui, on nous le vend.

La semaine passée, en postant mon article (et surtout mes photos) #fatkini j'ai été très agréablement surprise du nombre de retours que j'ai eus et surtout, de constater qu'ils n'étaient que positifs, exempts de tout trollage haineux. 

Malgré tout, j'avais envie de refaire un article sur le sujet, en constatant également que parmi les adorables commentaires qui revenaient un peu partout, on me disait "ton corps est harmonieux". Ben... merci, sincèrement merci pour vos gentilles paroles et bonnes intentions. Ravie de l'apprendre et effectivement, tant mieux pour moi. Mais quand bien même, mon corps ne serait pas harmonieux... so what ?

Ce que je voulais dire en participant à ce petit mouvement de dé-fat shaming-ation (vive les néologismes, surtout mêlés d'anglicisme !) c'est surtout que beau, ou laid (ce qui est encore bien subjectif, standards ou non)... on a juste le droit d'exister, de se montrer, de vivre sans subir de jugements de la société, des gens. 

Apparemment, c'est beaucoup demander à ce monde, quand je vois par exemple qu'une jeune américaine, enveloppée, s'est fait supprimer son compte Instagram après avoir posté un selfie en bikini d'elle. Là où les clichés de corps "dans la norme" passent, toute cette peau exposée sur une silhouette comme la sienne devient... indécente.

Bref, ce que je voulais dire... c'est que ce travail que j'essaie de faire sur moi-même et sur le regard que je porte sur tous ceux que je croise (cela fait plus d'un an maintenant que quand je vois quelqu'un et que je me dis qu'il est "moche", je me force de suite à trouver un détail positif sur son physique ou sa manière d'être, je refuse d'être comme ça... j'apprends à déconstruire cette sale habitude qui est plus socialement construite que naturelle je pense, tout comme le sexisme, en fait^^) va au delà de la beauté évidente, moins évidente ou pas évidente du tout. 


C'est du droit de ne pas être réduit juste à son corps en tant qu'individu par rapport à un standard imposé, du droit d'aimer la seule vraie maison que l'on aura toute sa vie pour soi quelle qu'elle soit, dont je parle.



© Diglee / Maureen Wingrove


Autre point, puisque l'on va par là, c'est une discussion qui est beaucoup revenue chez moi, avec différents interlocuteurs, depuis ce week-end. Le fait que lorsque l'on veut "défendre" "les rondes", on tape systématiquement sur "les minces". On en parlait avec Maureen, après une séance de pose et dessin chez moi (d'où l'illustration de mon article ;) ), au vu des réactions sur son compte Instagram qui ont immédiatement validé l'idée du "nan mais dessiner des rondes c'est tellement plus intéressant/plus beau". Pourquoi toujours comparer et opposer deux types de beauté... incomparables ?! (Et c'est parce que je l'ai bêtement, ne me trouvant pas d'autres "excuses", fait par le passé que je le déplore encore plus aujourd'hui)

Cela s'est aussi vérifié lorsqu'une très bonne amie (et ce totalement innocemment) a partagé un meme "Hommage à toutes les femmes qui ont quelques formes... De toutes façons il n'y a que les chiens qui aiment les os" pour célébrer ses rondeurs avec lesquelles elle s'était réconciliée après sa grossesse. Non seulement c'est mauvais de taper sur les unes pour défendre les autres mais en plus c'est carrément sexiste et hétérocentré. Le même jour, je prends part à un débat sur le dernier titre de Nicki Minaj qui scande "fuck thoses skinny bitches", certes dans un contexte de contre-attaque par rapport aux remarques qu'elle prend sur son popotin très rebondi mais pas plus excusable pour autant...

Je ne peux pas me résoudre à dire que le skinny shaming est exactement le même problème que le fat shaming, car les filles les plus sveltes sont quand même moins éloignées des canons de beauté que l'on exige de nous et donc, subissent quand même moins de remarques. Mais "moins" ou "plus", ce n'est pas le problème, ce sont deux branches d'un seul et même problème. Et c'est juste... inacceptable. POINT.

On est trop grosse : on doit faire un régime. On est trop mince : on doit manger... Déjà, on ne doit rien à personne. Question de santé ou de beauté peu importe, cela nous appartient à nous et à nous seuls. Si on arrêtait 5 minutes de faire la guerre pour déterminer un seul modèle unique de beauté (et pas que, mais c'est un autre débat) et que l'on s'accordait une bonne fois pour toutes à accepter et comprendre que le beau est multiple, varié, surprenant, changeant ! Et ce n'est pas valable que pour la la taille et le poids, c'est valable pour tout.


Pour beaucoup ces propos sont probablement utopiques. Pourtant, à voir les initiatives, notamment sur les réseaux sociaux de femmes (il y a, il me semble, moins de manifestations de la sorte chez la gent masculine mais le problème du modèle unique s'applique bien évidemment aux hommes aussi...) qui célèbrent leurs corps changé par la maternité, abîmé dans une bataille cancer du sein, leurs tâches de rousseur, leur visage sans maquillage, leurs vergetures, leurs tatouages... On voit apparaître des projets photo célébrant les roux, les personnes handicapées, les différents types d'épilation du maillot (autres que la "recommandée" épilation intégrale) bref, tout ce que la société tente de gommer est en train de réapparaître pour être à nouveau apprécié, admiré et aimé. Les temps changent, il serait temps que les médias, les marques et leurs publicité s'en rendent compte. La beauté est multiple... (et aussi subjective, optionnelle et peu importante dans une vie, au final !)

Ce travail pour ouvrir les yeux, sortir de ces œillères avec lesquelles on a grandi, commence par soi-même. En essayant de m'aimer telle que je suis j'apprends à être tout aussi tolérante avec autrui. Beaucoup s'interrogent sur cet avenir que je me suis choisi dans la presse féminine, qui véhicule beaucoup de ces images toxiques que je critique à cet instant précis, en tant que féministe et en tant que ronde qui a fait les frais de ce système... Justement, je veux pouvoir contribuer à la changer de l'intérieur. Cette année, j'ai tenu la rubrique beauté du site d'un grand magazine féminin et j'ai relayé toutes ces belles initiatives mentionnées plus haut, j'ai refusé de promouvoir les régimes et on m'a laissé véhiculer des messages plus positifs pour les lectrices. Il est possible de changer tout ça, mais cela demande du temps, de la patience, et que l'on s'y mette tous.

Pour finir, j'ai envie de vous présenter quatre de mes héroïnes d'inspiration, ces "freaks", sublimes, touchantes et courageuses, aux physiques hors normes qui bravent toute la haine de ce monde et osent vivre sans peur leur différence... en espérant qu'elles aussi, puissent vous inspirer et vous faire relativiser comme elles l'ont fait pour moi :)

Lizzie Velasquez




Melanie Gaydos




Jes Baker, aka The Militant Baker



Chantelle Brown-Young aka Winnie Harlow




Pardon pour le pavé, mais il le fallait, encore plus que pour mon billet #fatkini :)



Militante pour un monde plus tolérant et aimant-ement vôtre,




Olga


lundi 25 août 2014

La Minute Ronde #2 : Hashtag Fatkini




En voilà une thématique difficile pour moi, celle du maillot de bain. J'ai beau m'accepter de mieux en mieux au fil des ans (j'avais parlé de mon histoire vis à vis de mon poids et de mon physique ici et sur l'ancienne version du blog) et constater que ma technique du "fais comme si tu t'en fichais" finit par effectivement m'aider à oublier le potentiel regard des autres, à force... Il m'arrive encore d'être vulnérable à ce niveau là, parfois. Principalement dans les cabines d'essayages, lorsqu'un 42 à l'air d'un 36, bloqué à mi cuisse (voilà entre autres pourquoi je déteste les pantalons) et... au moment d'enfiler un maillot de bain. 

Vous me direz, j'ai de la chance, j'ai peu l'occasion car je n'aime pas le soleil (et il nous le rend bien, à mon "teint de porcelaine" à et moi) et que la perspective d'une journée à la plage m'inspire avant tout beaucoup d'ennui... Mais quand même. Cela faisait bien deux ans que je n'avais pas eu d'occasion de ce type, et deux ans que mon corps a beaucoup changé (grosse prise de poids, grosse perte de poids et petite reprise de poids)... et le hashtag #fatikini avait bien buzzé avant que je ne parte brièvement en vacances. C'était le moment où jamais de se lancer. L'auto-coup de pied au derrière, il n'y a que ça de vrai pour avancer, du moins en ce qui me concerne, c'est aussi comme ça que je "soigne" ma timidité et non-spontanéité naturelles...

Quand je regarde les photos, celles où je fais l'idiote (trrrrrès clairement) comme celles où j'avais envie d'être juste "jolie"... le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances. Ce serait mentir que de prétendre l'inverse, même si j'ai envie que ma volonté d'aimer mon corps "imparfait" aussi bien que celui des autres tel qu'il est (et tels qu'ils sont) arrive enfin à devenir totalement naturelle, évidente et non légèrement "forcée" par moments. J'ai hésité à partager ces clichés (pris en contre-plongée, c'est pas flatteur, et en plus pas dans mon maillot taille haute idéal donc ventrou à l'air) et au final, je me suis dit que a) si je ne le faisais pas, je serais une sacré hypocrite et b) me jeter à l'eau (haha) serait un bon moyen de me faire avancer, justement.


Et c'est exactement ce qu'il se passe, au moment où je les poste je me dis simplement que... que je me plaise ou non, que je plaise tout court ou non... j'ai simplement le droit de mettre un maillot de bain, de me montrer ainsi à la face du monde et de prendre des photos de vacances si ça me chante. Bref, j'ai le droit d'exister et surtout de vivre, comme tout le monde. Au final, je suis fière de ce "petit acte de bravoure", de cette petite victoire personnelle sur ce qu'il me reste de complexes, en partageant ces photos qui ne me plaisent pas tant que ça, mais qui ont le mérite de ne pas mentir. 





Passer sa vie à s'enjoliver, à ne mettre que des choses "qui amincissent" (n'est-ce pas Cristina ?), à se soucier de sa morphologie avant de penser à ses goûts... c'est fatigant et absolument pas nécessaire, en vrai. Attention, je me sens bien lorsque je me "mets en valeur" mais je veux aussi pouvoir me sentir épanouie lorsque je ne fais pas tout pour, sans me sentir coupable. C'est aussi pour ça que je me fais des journées "no make-up", pour ré-apprendre à m'aimer me supporter (dans un premier temps, ce sera pas mal), sans maquillage, ce dont nous reparlerons ultérieurement...



En attendant, quel est votre point de vue sur la question ?



Fatkini-ement vôtre,




Olga




PS : Un petit coucou en passant au Challenge French Curves de ce mois-ci, dont la thématique est assez similaire (Beach Party) et surtout au post d'Isabelle sur le sujet, qui m'a beaucoup touchée.


PPS : Wahou. Je ne m'attendais pas à tant... d'AMOUR ! Merci à mes amis m'ont encouragées sur Facebook, pour tous les likes et les partages (notamment la Une Humeurs d'Hellocoton) qui font que mes audiences enregistrent des records sans précédents :)

Je tiens aussi à préciser que le "soutien" que j'apporte par la présente au hashtag #fatkini est pour moi un moyen de modestement contribuer à essayer de faire avancer les mentalités loin du "modèle unique" que nous vend (oui vend, si on se réveillait sans le moindre complexe imaginez le nombre de boîtes en faillite subitement...). Je n'ai pas plus envie que toute autre personne sensée et sensible de vouloir continuer de diviser les "rondes" des "minces" (s'en prendre à une personne parce qu'elle est "trop mince" est aussi NUL que de le faire pour le cas inverse, je ne rentrerai plus JAMAIS dans ce jeu), mais comme le modèle unique n'est que d'un côté de la balance, il est pour l'instant nécessaire de mettre tout son poids (notez la métaphore filée) sur l'autre pour rétablir l'équilibre. Toutes les silhouettes sont belles ! Vivement que ça s'officialise...

jeudi 20 février 2014

Voyage inattendu dans un temple bouddhiste du Colorado



Cet été (gosh, ces photos ont plus de six mois !!!), j'ai eu la chance de visiter un véritable temple bouddhiste dans le Colorado. Mon second pays, enfin Etat mais vous me comprenez, d'adoption après la France. Il s'agit de la Great Stupa of Dharmakaya


Mon père nous a proposé à mes soeurs et moi d'aller visiter cet endroit inhabituel. Et malgré son athéisme féroce et le mien encore plus, cela m'a paru être une excellente idée. Pour découvrir quelque chose d'inconnu tout en se balandant dans ces Rockies que j'aime tant...














Après plus de deux heures de route à partir de Boulder, nous nous garons en bas de la montagne. Et entamons une agréable marche d'environ une heure vers le temple.







 



On a déjà un avant goût de ce havre de paix en chemin.









 



Et enfin, on l'aperçoit.









 



A l'entrée (ou la sortie, question de point de vue), on nous invite à nous délester d'un objet quelconque nous appartenant pour nous porter bonheur. Je ne suis pas plus superstitieuse que croyante mais ce drôle d'édifice a le don de me mettre les larmes aux yeux tant il est vivant et intrigant, je me prête donc au jeu.











 






J'y laisserai une boucle d'oreille et mon éventail.











Nous reprenons la route vers le sublime édifice coloré.












Nous nous déchaussons à l'entrée. Puis entrons méditer auprès de Bouddha. 










La sensation de ce lieu religieux me chamboule profondément. Rien à voir avec l'austérité écrasante d'une cathédrale catholique, avec les dorures d'un mauvais goût ostentatoire d'une église orthodoxe, avec le bruit d'une mosquée. Non, je me sens comme chez moi. A l'aise.

Je m'assieds et ferme les yeux. Mes oreilles se mettent à sonner très fort quelques minutes durant. Puis, une vraie méditation sans aucune pensée parasite. Cela ne m'était jamais arrivé avant. Je ne sais pas combien de temps j'y suis restée, et peu importe. Mais ma poitrine se soulève avec légèreté à chaque inspiration à présent. Je suis en pleine période de trouble et pourtant j'ai l'impression de voler...










Nous allons boire un thé dans le chalet à disposition des visiteurs, tout en regardant un documentaire sur la construction de la Stupa, où tout est gratuit avec simplement une urne pour faire don de quelques dollars.







Et nous repartons. Et bien que j'aurais aimé y rester... des jours entiers. Cette sensation de plénitude de ne me quitte pas. Le Colorado a déjà toujours été pour moi un paradis sur terre en soi mais là, j'ai découvert quelque chose. Pas la foi mon dieu (haha) non, surtout pas. Mais les vertus de la méditation. Et la confirmation que la valeur de "bonté" que mon éducation russe m'a toujours inculquée est encore estimée à sa juste valeur dans quelques endroits du monde. C'est rassurant :)











Sur le chemin du retour, nous croisons les habitants de cette nature inviolée. Ils n'ont pas peur de nous. Est-ce à cause de nos bonnes ondes ? L'habitude des touristes ? Qui sait. En tout les cas, ce fut la cerise sur le gâteau de cette merveilleuse journée.










Un jour, j'y retournerai.