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samedi 31 décembre 2016

2016, année body positive

L'année dernière, j'avais fait un récap de dernière minute de l'actu body positive 2015, et ça vous avait bien plu. Donc en 2016, j'ai décidé de compiler tous les mois les news body posi que je voyais passer (c'est pas dans l'ordre, c'est pas exhaustif, c'est subjectif, et il manque janvier car je me suis lancée en février^^). Et le moins qu'on puisse dire... c'est que 2016 a été pourrie sur bien des tableaux, mais que 2016 a été une merveilleuse année pour la diversification des représentations des corps, du concept de beauté !

Comme on a sacrément besoin de bonnes nouvelles, et d'espoir, puisque bien des chose snous amènent à penser que 2017 ne sera pas spécialement plus tendre... je vous fais encore un récap :









Comme ça, vous avez tous les liens. Et pour le plaisir... quelques images de ces douze derniers mois qui ont botté le cul aux injonctions faites aux corps, à l'invisibilisation des minorités gros.ses, racisé.e.s, trans, intersexe, en situation de handicap et vieux.ielles aux standards de beauté photoshoppés :


Faisons en sorte que 2017 le soit encore davantage, ensemble. Cultivons la bienveillance envers nous-même et les un.e.s envers les autres !

jeudi 30 octobre 2014

La Minute Féministe #3 : ma première action transport avec #StopHarcèlementdeRue



Il y a maintenant un peu plus de trois mois, j'ai rejoint le collectif Stop Harcèlement de Rue, que je suivais depuis ses débuts sur les réseaux sociaux. L'heure est (presque) au bilan... Je me suis tout de suite sentie "chez moi", avec ces militant.e.s de tous horizons qui ont énormément enrichi mes connaissances sur le féminisme (bien que le collectif ne se revendique pas en tant que tel ;) ). Ces personnes passionnantes et passionnées font aujourd'hui véritablement partie de ma vie.








Jusque là, je me suis limitée aux actions de collage. Cela me permettait de rencontrer, observer, échanger. Sans forcément devoir moi-même, tenir un discours, bien que je connaisse le sujet. Je ne me sens pas encore totalement légitime tant il me reste à apprendre pour être aussi convaincante que convaincue et tant j'ai peur que la rage face à l'inégalité qui bouillonne en moi ne l'emporte sur... toute la pédagogie nécessaire pour faire contribuer à faire avancer les choses durablement.

Mais j'ai rapidement été amenée à me surpasser. Pour notre action à la Fête de l'Huma en septembre, j'ai distribué des tracts avec la #teamantirelous et j'ai du... ouvrir la bouche. Parler. Interpeller. Discuter. Avec les festivaliers, qui n'avaient pas tout leur temps ou qui n'étaient pas d'accord. J'ai trouvé ça très difficile et éprouvant, et je pense que j'aurais pu mieux faire. Mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron (paraît-il) et nous nous sommes toutes encouragées et félicitées les unes les autres, les géniales comme les hésitantes. On fera encore mieux la prochaine fois ! Et c'est dire... regardez-donc la vidéo ci-dessous ;)







Lors de la dernière assemblée générale, j'ai discuté avec une des activistes qui gérait la prochaine action transports de prévue, qui me disait qu'elle manquait de volontaires. Comment refuser ? Ni d'une, ni de deux, je me suis inscrite (la boule au ventre, quand même). L'idée est de choisir une ligne de métro et d'y distribuer nos tracts de conseils (illustrés par des extraits du Projet Crocodile de Thomas Mathieu, qui est d'ailleurs en dédicace ce soir de 17 à 20h à la librairie Super-Héros au 175 rue Saint Martin à Paris) sur les réactions à avoir lorsque l'on est victime ou témoin de harcèlement dans les transports.... tandis qu'un courageux fait un petit discours pour présenter le collectif et l'action aux voyageurs de la rame.

Dans ma tête, il était évident que je ne ferai que distribuer tant cela me mettait face à ma timidité. Seulement, le jour de l'action, nous sommes trois à avoir la gorge serrée et le palpitant lâché au galop. C'est la plus ancienne d'entre nous, qui a déjà fait une action transport, qui prend sur elle de "faire le clown" pour que nous, bleues, distribuions les tracts.






Je l'admire. Et je l'envie. J'aimerais tellement en faire de même, mais il me faudra sans doute quelques actions au compteur avant de pouvoir donner moi aussi de la voix... Puis, ma binomette décide de se lancer, par soutien, et pour voir. C'est l'occasion où jamais de sortir de ma coquille, j'en ferai de même un peu plus tard alors... tant pis pour mon amour propre, il est des choses plus importantes en ce monde :)

Elle s'essaie à l'exercice, laissant notre guide du jour souffler un peu, et tout se passe bien. Il n'y a pas de raisons qu'il en soit autrement pour moi. Vient mon tour... et ma voix tremblotante se fait forte, je n'ai pas l'impression de chercher mes mots, je parle avec mes tripes. Et tout se passe bien, là aussi.

C'est épuisant. Mes jambes tremblent. Mais punaise que c'est bon ! C'est encore loin d'être parfait, mais au moins, j'ai essayé. On a essayé. On s'est tirées vers le haut les unes les autres et au delà de mon engagement contre le harcèlement de rue, ce que j'aime dans ce collectif, c'est bien cet esprit d'équipe, de camaraderie, "d'empowerement"...

Les réactions du "public" sont encourageantes. Pas de contradicteurs sur notre chemin ce soir là, juste quelques vents et quelques moues, et ceux qui réagissent nous disent que l'on a raison, qu'ils sont heureux de voir une jeunesse engagée et qu'ils parleront de notre collectif autour d'eux. En somme, après une heure et quart et 400 tracts distribués (ne parlons pas des litres de sueur versés ni de auto-coups de pied aux fesses distribués sur la même période^^)... on peut dire que c'est un succès.

Je me suis inscrite à la prochaine action, la semaine prochaine, j'ai hâte d'y être. Vous venez ? ;)







Super héroïne d'un soir-ment vôtre,




Olga




PS : vous noterez le changement du nom de ma "rubrique"... Pas que ma blagounette "chienne de garde" (un mec m'a appelée comme ça il y a quelques années, quand j'ai pris la défense d'une amie avec laquelle il avait été violent) ne me plaisait plus, mais a) avec mon nouveau boulot, j'ai quelques nouvelles notions de SEO qui me titillent le clavier et b) j'aime le mot féministe, je n'en ai pas peur, alors pourquoi ne pas le revendiquer, finalement ?!



jeudi 7 août 2014

Mon #rainbowhair rose : le bilan, un mois après

Eh oui, c'était il y a déjà un mois que j'ai finalement sauté le pas... L'occasion de faire un rapide bilan de la manière dont j'ai vécu, et que je vis la chose :) Et puis parce que ça fait longtemps (depuis un mois, donc) que je n'ai pas causé beauté en ces lieux !

Côté beauté

Premièrement, je ne dirai plus jamais "mes cheveux ne poussent pas". Je savais que j'allais rapidement avoir des racines mais PUNAISE je ne penserai pas voir du brun pointer le bout de son nez sur mon horizon capillaire aussi rapidement ! Je dois presque être à un centimètre, à présent.

Mes cheveux SONT abimés. Oui, mais pas plus qu'avec une autre manipulation chimique intense qu'il me soit arrivé de tester auparavant... Je gère donc ça à grand renfort de soins réparateurs, et apaisants pour le cuir chevelu (j'y reviens vite). Les gens sont d'ailleurs surpris, même quand je leur fais toucher mes pointes (partie la plus rêche de ma crinière)

En termes d'entretien, comme ma couleur déteint bel et bien à force de shampoings, normal, je remets régulièrement un peu de Color Pop. Proprement, au pinceau, ou mélangé à un masque avant de passer sous la douche. "Ça fait la blague", comme dirait l'autre et surtout je n'ai plus peur d'être sous la pluie sans parapluie, ce qui est une bonne chose ces jours-ci, je ne dégorge quasiment plus^^ Par contre, je flippe un peu de m'attaquer à mes racines. Dès fois que la décolo déborde sur le cheveu déjà décoloré et abîmé et ne le casse (auquel cas je finis avec un balais brosse sur la tête) ou au contraire de laisser une "bande" brune en répartissant mal le produit... Je vais donc attendre un peu avant de me lancer, et voir si je ne peux pas faire juste la décolo des racines chez le coiffeur et faire le reste chez moi, je vous dirai ce qu'il en est.

Ma couleur est plus claire, je suis passée d'un fuschia à un rose pastel, je préfère. Les parties orangées (celles qui étaient restées "blond jaune" et non "blond blanc" après trois décolorations successives) mais cela ne me dérange pas. Encore une fois, ça me donne la sensation d'avoir des "reflets" naturels sur une couleur qui ne l'est absolument pas :)

Tout comme je n'ai pas longtemps supporté le contraste sourcils bruns/cheveux rouges il y a deux ans, je ne l'ai pas supporté avec mon rainbow hair rose. Depuis peu je mets donc du fard rose dans mes sourcils...

Côté mode

Avoir les cheveux flashy, ça change quand même pas mal la donne en matière de fringues. Je me vois mal porter du rouge à présent, par exemple. À présent j'ai des envies de vert et de bleu, c'est naturel il faut croire puisque c'est complémentaire... J'oscille entre l'envie de m'habiller comme bon me semble quitte à vraiment piquer les yeux et un peu plus de réflexion, qui me pousse à me vêtir de manière plus "sage", pour ne pas tomber dans la caricature bien que je n'y voie pas tellement de mal à la base étant excentrique de nature.

Côté boulot

Je vous l'ai déjà dit, je suis en stage et l'ambiance est parfois un peu spéciale. Le stagiaires, aussi "bons" soient-ils, sont laissés dans leur coin, entre eux. On ne nous adresse la parole quasiment que pour les directives, le reste du temps nous sommes quasiment invisibles (je ne critique pas, c'est un fait... auquel je me suis faite, à force). Eh bien je peux vous dire que ce n'est plus mon cas. On ne voit peut être qu'une tignasse qui flotte à 1 mètre 70 du sol mais en tout cas on y fait attention. On me sourit, on me dit bonjour, on me pose des questions sur comment et pourquoi j'ai fait ça, on me complimente... Bref, je ne regrette pas du tout cette décision, j'ai la sensation de m'être en fin fait une place, aussi petite soit-elle, au bureau.


Je suis également en train de chercher pour "la suite", car mon stage se termine fin septembre. Il va sans dire que mon amour de ce qui sort de l'ordinaire sait se modérer quand il s'agit d'emploi. J'ai bien évidemment mis ma photo de CV en noir et blanc... D'ailleurs, ça n'a pas loupé. Lors de mon premier entretien on a ouvert la porte et fait "oui ?" (genre "c'est à quel sujet ?") puis eu une seconde de choc quand j'ai dit que c'était moi le rendez-vous de neuf heures^^ Une fois que l'on a parlé, je suis redevenue une candidate tout aussi sérieuse que les autres. Non, la teinture n'a pas attaqué mon cerveau et c'est bon de constater qu'elle n'a pas non plus atteint celle de mes interlocuteurs. Du moins... pour l'instant. Affaire à suivre !

Côté rue

Les premiers jours, j'avais plus de regards insistants. Comme il n'y avait pas de racines je pense, on voit que je viens de sauter le pas ou que je porte une perruque. Une fois qu'il y a des racines, c'est normal et installé, ça suscite moins la curiosité de la foule. Mais la dite curiosité est là, comme elle l'a toujours été. Je porte des looks "décalés" depuis l'adolescence, j'ai l'habitude d'être dévisagée et la plupart du temps je m'en contrefiche même si je le remarque. Aujourd'hui les regards vont plus vers mon visage que vers mes fringue, voilà la seule vraie différence.

Pour ceux qui sont vraiment et spécifiquement intrigués par ma chevelure rose, je note que c'est plutôt de manière positive. Les gens me sourient, surtout les petits vieux, assez étrangement. Ou logiquement, au contraire, "les cheveux c'est fait pour s'amuser" paraît-il et je dois simplement faire une sorte d'écho à "la jeunesse" en général. Quelles que soient les raisons qui motivent ces sourires (tant qu'ils ne sont pas pervers -_- )... ça fait du bien nomdidjou !!!

Côté vie de tous les jours

Je ne peux plus dire qu'il n'y a que les chats qui mettent des poils partout. En rose, je suis grillée. Mais pour l'instant, c'est plutôt à mon avantage : comme je m'émerveille encore de cette couleur nouvelle sur le dessus de mon crâne, retrouver des cheveux au fond du lavabo ou en masse sur ma brosse devient un moment cool^^

Quant à ma relation avec cette version de moi-même aux tifs roses... Elle s'est nettement améliorée. Déjà parce qu'un changement capillaire, surtout radical, fait toujours du bien. On respire mieux avec ce nouveau départ, c'est sûr, et c'est ce pourquoi j'ai beaucoup "joué" avec ma chevelure au fil des ans (bref aperçu en bonus un peu plus bas :p ). Mais aussi parce que j'ai vraiment la sensation que mon extérieur reflète mon intérieur, je me sens moi comme rarement je l'ai éprouvé par le passé. Je me sens moins timide, plus assurée, plus jolie et plus cool. Bref, je suis heureuse comme ça et j'espère pouvoir garder cette couleur sur la tête un petit moment... jusqu'à ce que d'autres envies irrépressibles ne me viennent !


Rose-ment vôtre,



Olga